VITRE-TUVALU Dossiers/Nature... Plantes exotiques invasives |
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Pourquoi s'intéresser aux plantes exotiques invasives ? Au cours de l'évolution, les espèces animales et végétales ont toujours colonisé de nouveaux milieux d'accueil accroissant ainsi leur aire de répartition. Ces invasions biologiques représentent un phénomène naturel, mais amplifié par les activités humaines. Les conséquences des introductions peuvent être dramatiques pour la biodiversité, la santé humaine et animale et les activités économiques. Les invasions biologiques représentent la deuxième cause de la perte de biodiversité dans le monde après la destruction des milieux par l'Homme (source : Union Internationale de la Conservation de la Nature). L'Etat (via les Orientations régionales de gestion et de conservation de la faune sauvage et d'amélioration de la qualité de ses habitats : O.R.G.F.H.) et la Région (via le Schéma régional du patrimoine naturel et de la biodiversité en Bretagne) ont clairement inscrit les invasions biologiques dans leurs préoccupations fortes. Ce qui s'est traduit, il y a peu, par la création : --> Site internet de Bretagne Environnement
Quelles sont les plantes exotiques invasives en Bretagne ? Il existe 3 catégories, définies par le Conservatoire national botanique (antenne basée à Brest) : - PLANTE INVASIVE AVEREE : Les Renouées, l'Herbe de la Pampa, les Jussies, le Laurier cerise, les Griffes de sorcières, le Myriophille du Brésil, l'Elodée crépue et dense, le Rhododendron des parcs, la Crassule de Helm, la Spartine à feuille alterne, les lentilles d'eau introduites. - PLANTE INVASIVE POTENTIELLE : Le Buddleia, le Robinier faux-acacia, le Séneçon du cap, l'Ambroisie à feuille d'Armoise, l'Ailanthe, les Asters américains, le Bident feuillé, l'Ail à tige triquètre, l'Azolle fausse fougère, la Claytonie perfoliée, la Cotule pied de corbeau, les Elodées de Nutall et du Canada, l'Impatience de l'Hymalalia, les Impatiences à petites fleur, le Paspale dilaté et distique, la Pétasite odorante, la Sporobole tenace, les Vergerettes. - PLANTE A SURVEILLER : Berce du Caucase, Vigne vierge, Aster de Virginie, Bident à feuilles connées, Vergerette du Canada, Lyciet commun, Onagre bisanuelle, Solidage du Canada,
Quelles sont les plantes exotiques invasives à Vitré ? - LA RENOUEE DU JAPON : |
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Comment la reconnaître ? Elle se reconnait surtout par sa grande feuille, en forme de coeur, mais avec des coins anguleux et non arrondis. Elle pousse en touffe sur des longues tiges vert clair, tacheté de rouge. La tige est creuse et cassante. |
Le cas de la Renouée du Japon Introduite en France en 1939 (pour ses qualités ornementales), elle est présente presque partout maintenant dans la nature. Les Renouées invasives affectionnent particulièrement les bords de rive ou les zones remaniées par les activités humaines (souvent un coup de pelleteuse emmenant un bout de racine). Elles ont une capacité d'adaptation telle qu'elles peuvent coloniser des milieux divers pourvu qu'elles y trouvent une certaine humidité. Elles se développent alors en buissons denses sur de grandes surfaces et éliminent les autres plantes en les surpassant par leur capacité de croissance exceptionnelle (les privant de lumière notamment). Ses massifs peuvent atteindre 4 m de hauteur et ses racines peuvent s'enfoncer jusqu'à une profondeur de 10 m. En outre, il suffit d'un fragment de racine de Renouée de 10 g pour reconstituer une plante entière viable ! Elles possèdent une faculté de réparation des dommages qui leur sont causés : elles émettent rapidement de nouvelles tiges lorsqu'elles sont arrachées. Elle émet une toxine qui limite le développement des autres espèces végétales autochtones. Des inventaires ont prouvé que l'invasion des milieux naturels par les Grandes Renouées provoquait une baisse de la biodiversité des insectes : au niveau des herbiers, le nombre d'insectes était plus faible que dans les zones exemptes de ces invasives. Expansion des Renouées du Japon - BORDS DE COURS D'EAU : les grandes Renouées forment des grands massifs qui gênent l'accès des pêcheurs à la rive. Souvent, ceux-ci, par méconnaissance des plantes, les coupent et dispersent sans le savoir les morceaux dans les alentours, accentuant davantage leur prolifération. - ROUTES ET VOIES FERREES : elles y prospèrent aussi. En effet, les services d'entretien les broient comme n'importe quelle autre plante à l'aide d'épareuses. Seulement, les fragments de Renouées broyées sont dispersés le long de toute les voies, engendrant de nouvelles plantes et propageant ainsi les populations. La mécanisation de nos pratiques habituelles a donc conduit de nouvelles réactions de la nature, qui n'existaient pas avant Photos du massif de Renouée du Japon
présent au dessus de la station d'épuration, à
côté du tunnel du chemin du pavillon à Vitré
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Problèmes posées par la Renouée du Japon - Diminution de la biodiversité - Banalisation du paysage - Problème de visibilité routière (si c'est en bordure de route) - Perte d'accès aux bords de rive (pêche impossible) - Obscurcit et ralentit l'écoulement des eaux (dégradant la qualité des eaux)
- L'HERBE DE LA PAMPA : |
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Comment la reconnaître ? Elle se reconnait surtout à ses grands plumeaux blancs. Elle pousse en touffes denses, avec des feuilles coupantes.
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Le cas de l'herbe de la Pampa Introduite dans les années 70, elle est apréciée des jardiniers pour son esthétique. Elle s'est répandue dans les milieux naturels dans les années 90, sur toute la côte atlantique et dans les zones industrielles abandonnées. Elle monopolise les apports solaires et l'eau, au détriment de la flore locale. On peut voir un
massif d'herbe de la Pampa au jardin du parc (maîtrisé),
mais aussi sur le chemin plaisance en bordure du site naturel du Val de
Vilaine. - LE BUDDLEIA : L'arbre à papillon se retrouve dans de nombreux jardins de particuliers. Il tend à se développer dans les sites naturels et dans les friches. On peut en voir de nombreux pieds "sauvages" le long du parking sud de la gare à Vitré. - LA BERCE DU CAUCASE : Cette plante est toxique (Ne pas toucher !). On peut voir de nombreux pieds de Berce du Caucase au pré des lavandières. |