VITRE-TUVALU

Dossiers/Nature... Biodiversité

Le livret "la vie sauvage du Val de Vilaine"

Vitré Tuvalu prospecte le Val de Vilaine depuis plusieurs années. En cette année internationale de la biodiversité, il nous semblait important de présenter et valoriser le patrimoine naturel accessible pour tous vitréen ou touriste de passage.

Sur les 117 espèces animales (recensées à ce jour), nous avons fait une sélection de 21 espèces, faciles à voir, entendre ou tout simplement caractéristique du site.

Vous pouvez télécharger gratuitement le livret (au Format PDF , 2 Mo)et découvrir la nature à Vitré

Vitré Tuvalu a été primé par le Ministère de l'écologie pour son programme d'actions, mis en oeuvre pour cette année internationale de la biodiversité. 

Faites-nous savoir vos observations

Tout le monde peut contribuer à améliorer la connaissance du patrimoine naturel sur Vitré et es alentours. Vos informations alimenteront les différents atlas en cours (dont notamment ceux de Bretagne Vivante ou du GRETIA). 

Téléchargez la fiche ci-jointe et n'hésitez surtout pas à nous la retourner quand vous voyez un hérisson, un écureuil un martin pêcheur, etc.

    * Fiche au format PDF 

    * Fiche au format WORD 

- De découvrir la nature, lors des sorties nature grand public que nous organisons. Pour les petits et les grands, curieux de nature. 

Vous avez-dit biodiversité ?

Il y a 15 ans, alors que les associations et scientifiques alertaient sur les menaces du dérèglement climatique, personne ne les a pris au sérieux. On peut aujourd’hui faire le constat que nous avons perdu du temps et que la facture n’en sera que plus douloureuse et salée. Aujourd’hui, les associations et scientifiques alertent sur les dangers d’extinctions massives d’espèces et personne ne les prend au sérieux. Allons-nous encore perdre 15 ans pour que citoyens et décideurs prennent enfin conscience des problèmes et des enjeux ? Nous en prenons malheureusement le chemin…

"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, l'homme découvrira que l'argent ne se mange pas" (proverbe indien)

papillon "carte géographique"

POURQUOI PRESERVER LA BIODIVERSITE ?

"Si la crise de la biodiversité est moins connue que celle du climat, les dégâts sont tout aussi graves"*¹, nous dit le Ministère de l’écologie. De nombreux scientifiques considèrent que nous sommes en train de subir la 6^ème grande crise d’extinctions d’espèces, dont les conséquences peuvent être terribles *². Aussi, face à cet enjeu mondial l’Union européenne et la France se sont engagées à « stopper la perte de biodiversité d’ici 2010 »*³. L’échec est retentissant, autant que celui de Copenhague. La Terre va mal « et nous regardons ailleurs » disait le Président Chirac en 2002. Rien n’a changé depuis. 

Le 27 avril 2009, le G8 s’est engagé avec la « charte de Syracuse », qui s’inquiète que « la perte de la biodiversité n’affecte la sécurité alimentaire, les ressources en eau et ne réduise la capacité d’adaptation au changement climatique »*⁴. Malgré ces alertes répétées, nous déplorons d’avoir encore à convaincre de l’intérêt du sujet et que rien, ou presque, ne se fasse sur le terrain. Peut-on oublier que c’est grâce à une molécule de l’if (arbre qui a failli disparaître en Europe) que l’on peut soigner le cancer du sein*⁵ ? Ou que c’est le saule qui est à l’origine de la découverte de l’aspirine ? Qui peut savoir ce que nous pourrions tirer des espèces qui sont en train de disparaître ?

*1 Source : http://www.legrenelle-environnement.fr/grenelle-environnement/spip.php?rubrique10

*2 Source : www.tela-botanica.org/actu/article779.html

*3 Source : http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/l28176.htm

*4 Source :http://www.actualites-news-environnement.com/20336-charte-syracuse-biodiversite-ecosystemes.html

*5 Source :http://www.mnr.gov.on.ca/fr/Business/SORR/2ColumnSubPage/196817.html

coléoptère "crache sang"

LES CHIFFRES DE L'ECROULEMENT DE LA VIE SUR TERRE

L’Union Internationale de Conservation de la Nature (www.uicn.fr ) vient d’actualiser la liste rouge des espèces menacées pour 2009. Une fois encore, les résultats sont alarmants : 17 291 espèces animales et végétales sont menacées d’extinction sur les 47 677 espèces étudiées. 21 % des mammifères, 30 % des amphibiens, 12 % des oiseaux, 28 % des reptiles, 37 % des poissons d’eau douce, 70 % des plantes et 35 % des invertébrés sont à présent menacés.

En 2008, 16 928 espèces animales et végétales étaient menacées d’extinction. Elles étaient 16 306 en 2007. La France se situe à la 8^ème place des pays les plus concernés par ce phénomène avec 778 espèces menacées.

salamandres (aussi appelés "sourds" par les anciens)

POURQUOI S'EN INTERESSER SUR LE PAYS DE VITRE ?

Si tout le monde est d’accord pour préserver la biodiversité, sur le principe, quand un projet local interfère avec la préservation des espèces, la situation change du tout au tout. Le cas des amphibiens sur le tracé du contournement routier de Mondevert en est l’illustration. Comment espérer atteindre un objectif planétaire si nous ne balayons pas devant notre porte ?

Vitré Tuvalu déplore l’absence de connaissance des espèces (notamment animales) par les décideurs du Pays de Vitré. Hors, on ne protège bien que ce que l’on connaît bien (ce qui est le cas pour le patrimoine bâti par exemple dans notre région, mais pas pour le patrimoine naturel).

A l’heure de la crise, ce sujet peut paraître accessoire. Nous pensons à l’inverse qu’il y à déjà eu et qu’il y aura d’autres crises, dont l’Humanité se relèvera. La Terre, elle, n’a pas de solution de secours. Nous faisons nôtre les propos du G8 qui évoquent que « faire des investissements dans la biodiversité, c’est promouvoir la création d’emplois et générer des bénéfices économiques sur le long terme » (point XII)*⁶

Le 13 novembre 2009, l'économiste indien Pavan Sukhdev a remis au Commissaire européen à l'environnement, Stavros Dimas, son rapport d'étape sur « l'Économie des écosystèmes et de la Biodiversité » *⁷, sur demande de la Commission européenne. Ce rapport conclut que les sommes engagées pour « protéger la diversité de la vie animale et végétale permettraient un retour sur investissement cent fois supérieur sur le long terme ». « Les ressources naturelles dont nous disposons - notre capital naturel - sont tout aussi importantes que celles que nous créons - notre capital matériel ».Nous pensons que le Pays de Vitré a malheureusement sacrifié son capital naturel, au profit de son capital matériel. Une vision à court terme, que nous payons déjà (nitrates, cyanobactéries, etc.)… et pour longtemps malheureusement.

*6 Source : http://www.actualites-news-environnement.com/20336-charte-syracuse-biodiversite-ecosystemes.html

*7 Source : http://www.biodiversite2012.org/spip.php?article277

nichée d'hirondelles rustiques

QUELLES SONT LES MENACES QUI PESENT SUR LA BIODIVERSITE DU PAYS DE VITRE ?

Aujourd’hui, les menaces qui pèsent sont multiples :

- chaque année l’équivalent d’un département est urbanisé. Le Pays de Vitré accueille de plus en plus d’habitants, en consommant l’espace comme si c’était une ressource sans fins

- création d’infrastructures : Ligne grande vitesse, ligne Très haute tension, contournements routiers, mise en place de luminaires, etc. autant d’actions qui fragmentent les milieux et empêchent les déplacements d’espèces

- pratiques agricoles inadaptées (drainage, retournement des prairies humides, épandage) : le foncier est devenu rare et certaines pratiques agricoles sont parfois inadaptées aux sols, au détriment de certains milieux fragiles

friche fleurie

CE QUE NOUS ATTENDONS DE CETTE ANNEE DE LA BIODIVERSITE

Nous avons l’espoir que le regard sur la nature, tant des citoyens que des élus, changent. Nous gardons l’espoir de voir :

-Améliorer l’état de connaissances (très faible actuellement) 

-Engager des acquisitions foncières sur les espaces d’intérêts (ce qui est rare) 

-Définir des plans de gestion de ces espaces (ce qui est rare) 

-Matérialiser sur le terrain des valorisations (panneaux, circuits, etc. ce qui est rare) 

-Mieux partager l’intérêt pour la nature (manifestations grand public, etc. les structures d’éducation à l’environnement sont quasi-inexistantes sur le Pays de Vitré) 

-S’établir un dialogue constructif avec le monde associatif (LPO, Eau et rivières de Bretagne, Bretagne Vivante, GRETIA, etc. ce qui n’existe pas non plus)

Le monde associatif bouge, ainsi que la société civile. Les collectivités feront-elle de même ?